Caractères

Les lettres et les signes utilisés en écriture ou pour la composition typographique d’un texte s’appellent indifféremment caractères. Dans le domaine de l’imprimerie, plomb, étain et antimoine sont fondus sous forme d’un petit parallélépipède, d’une hauteur déterminée représentant le caractère. L’une des extrémités, l’Sil, porte le signe d’imprimerie gravé en relief et dessiné à l’envers. De la hauteur de l’oeil ou du corps dépend celle de la ligne imprimée ; la chasse ou encombrement des signes en largeur est également fonction de la force du corps.

Les premiers caractères d’imprimerie ont repris la forme des xylographies, on les appelle les lettres de forme. Les lettres de somme, en reproduisent les formes simplifiées, ce sont les ancêtres des bâtardes actuelles. Au XVe siècle, Jenson et Alde Manuce inventèrent respectivement les romains et les italiques, subdivisés eux-mêmes en majuscules ou « capitales » et minuscules ou « bas-de-casse ». Les imprimeurs, au cours des siècles, ont souvent dessiné leurs caractères. On les réunit traditionnellement dans quatre grandes familles de style : Antique, Didot, Elzévir et Egyptienne. A ces catégories s’ajoutent tous les caractères de fantaisie destinés à l’affiche. D’autres classifications plus exhaustives existent : manuaires, humaines (inspirées des éditions renaissantes), garaldes (inspirées des Elzévir), réales (XVIIe siècle), didones à pleins et déliés contrastés, mécanes rectangulaires. linéales ou bâton et scriptes. La graisse (caractères « gras », « maigres ») et l’épaisseur, avec le style peuvent également changer l’aspect des caractères.

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