Reliure

La reliure française remonte à l’époque où le manuscrit passe de la forme du rouleau à la forme carrée et se compose de feuilles réunies en cahiers, que l’on assemble en les liant et en les cousant pour former le livre. Elle doit donc protéger avant tout le manuscrit.

D’abord sous la forme de deux ais joints par un fermoir de cuivre ou d’argent, et assemblée par des liens de cuir, la reliure est destinée à recevoir des plaques émaillées ornées de pierres précieuses. C’est à la fin du XVe siècle qu’apparaît l’usage de la peau en reliure, peau que l’on décore d’ornementations aux fers. En général, ces reliures sont exécutées par des moines, d’où leur nom de « reliures monastiques ». Rares sont les artisans qui s’intéressent à elles jusqu’à la venue d’ouvriers italiens à l’époque de François Ier. L’Italie est en effet le berceau de la reliure, et l’on doit au bibliophile jean Grolier de Servières d’avoir considéré le premier la reliure comme un art noble.

Évoluant avec chaque époque, la reliure connaît aussi ses styles. Négligée durant la période révolutionnaire, elle prend un nouvel essor au XIXe siècle (Marius Michel), pour disparaître peu à peu avec l’industrialisation du livre.

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