Colonne

Destinées à soutenir un édifice, les colonnes sont composées d’un fût reposant sur une base et couronné d’un chapiteau. On réserve le terme de colonne aux supports dont le fût est de plan circulaire ou polygonal. La base assure une meilleure répartition des charges ; le fût peut être monolithe, constitué de tambours superposés ou de tronçons (deux ou trois morceaux), appareillé, c’est-à-dire fabriqué comme un mur. Le toit des constructions primitives était soutenu par des troncs d’arbres, dont la forme et le principe inspirèrent les premiers constructeurs de colonnes. Dans l’architecture grecque, romaine et classique, la hauteur, calculée par rapport à un module généralement égal à la moitié du diamètre, est fixée par la règle dite règle des ordres. Vitruve fixa à cinq les types d’entrecolonnements, selon l’espace laissé entre chaque fût. Les Romains adoptèrent les ordres grecs (dorique, ionique, corinthien), auxquels ils ajoutèrent le toscan et le composite.

Les colonnes sont souvent agrémentées de cannelures, parfois entièrement ou partiellement remplies par des rudentures (baguettes nues ou ornées) pour éviter la cassure des arêtes. L’architecture chrétienne a employé la colonne isolée, adossée (c’est-à-dire touchant un mur par le chapiteau ou la base), engagée (c’est-à-dire non entière). Elle peut entrer dans la composition du pilier, beaucoup plus complexe (art roman et gothique). La Renaissance a renoué avec la tradition antique. Les colonnes commémoratives rappellent depuis l’époque romaine un événement important : colonne Trajane, colonne Vendôme, colonne de Juillet (génie de la Bastille).

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