Papier

Matériau fabriqué à l’aide d’une pâte faite de fibres végétales qui est étendue et séchée pour former une feuille mince. Destiné à l’origine à la fixation, à la transmission et à la diffusion de la pensée, le papier connaît aujourd’hui de nombreux autres emplois (emballage, industrie, usages domestiques, etc.); il n’a toutefois pas perdu sa vocation initiale puisque la moitié des tonnages sert à l’impression et à l’écriture.

Histoire du papier. Mise au point, selon toute vraisemblance, vers le début du IIe siècle par les Chinois, la technique du papier fut, par l’intermédiaire des conquérants mongols, introduite en Perse puis de là, se répandit en Syrie et en Mésopotamie grâce aux Arabes. Le papier apparut dans le monde occidental au XIIe siècle, importé des échelles du Levant, mais rapidement l’Europe eut ses centres de fabrication : dès 1250, en Italie, près d’Ancône, puis vers le milieu du XIVe siècle, en France ( Champagne, Charentes et Guyenne), enfin, aux environs de 1725 dans la plupart des autres pays.

Devant l’accroissement de la consommation de papier dû à la forte expansion de l’imprimerie, la méthode traditionnelle de fabrication feuille par feuille et à la main se révéla bientôt insuffisante; aussi, au début du XIXe siècle apparurent les premières machines à papier qui firent passer la production du stade artisanal à celui de la manufacture, permettant de fabriquer en continu des feuilles beaucoup plus grandes. La généralisation de leur emploi posa le problème de la matière première : grâce aux progrès de 1a chimie, on découvrit que le lin et le chanvre, jusque-là utilisés, devaient leurs propriétés papetières à un constituant commun, la cellulose, également présent dans un autre produit naturel, le bois, mais combiné à divers « incrustants ». Des techniques furent progressivement mis point pour débarrasser le bois de ces incrustants et fabriquer des pâtes à partir du bois : on apprit à préparer des pâtes chimiques, mécaniques enfin mi-chimiques.

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